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Traitement de l'immigration sous nécessité

Les migrations humaines existent depuis que l'homme est apparu sur terre, en Afrique. Comme cela a été développé dans l'article Histoire de l'Immigration, les raisons de ces mouvements sont de multiples origines, mais toutes ont un point commun, la nécessité.

aylan kurdiAinsi, les motivations pour qu'un individu quitte seul ou avec femme et enfants sa terre, sa famille, sa communauté, font que rien ne peut l'arrêter. Même si l'ignorance des conditions d'accueil en "terre promise" peut être un facilitateur de la décision de partir, la nécessité est plus forte que tout. Plus forte que les lois anti-immigration, que le prix des passeurs, que la fatigue et les privations en chemin, que le risque de mort pour ceux qu'on aime et qui nous accompagnent.

Les politiques européennes d'immigration, les barrières légales ou physiques comme les barbelés, le grillages, les murs, les reconduction à la frontière, n'ont comme efficacité que de satisfaire des objectifs de politique intérieure et électorale. Les réelles solutions, sur le moyen et long terme, ne sont pas mises en oeuvre. Si elles l'avaient été, depuis les années 70 et le début des flux économiques du sud vers le nord, de nombreux drames auraient été évités, l'Europe et le monde auraient un autre visage.

Le Pic a bâti une pensée, de laquelle découle une politique, qui s'inspire de l'analyse de l'histoire telle que résumée dans cet article et des conséquences prévisibles des mouvements actuels.

1- Immigration économique

Cette immigration est liée à la nécessité de subvenir à ses besoins fondamentaux, ainsi qu'à ceux de sa famille. Sur la pyramide du psychologue Abraham Maslow, cela signifie que la base des besoins fondamentaux n'est pas satisfaite. Les individus candidats au départ n'ont pas assez de ressources pour nourrir leur famille ou la loger décemment. 

pyramide des besoins de Maslow

Les pays occidentaux sont en partie responsable de cette situation.

- Par l'histoire qui fait qu'ils exploitent les richesses de ces pays pour le profit de leurs multinationales et pour fournir les besoins toujours plus importants de leur population.

- Par l'avance technologique qu'ils ne partagent pas de façon à pouvoir assurer la performance économique nécessaire à leur économie.

Les pays sous développés ou en voie de développement ne peuvent jamais rattraper le niveau de vie occidental, mais parfois même cela abouti à la paupérisation de ces nations.

La conséquence directe est la génération de la nécessité pour leur population d'aller chercher en occident ce qu'ils ne peuvent trouver chez eux.

Pour résoudre cette situation, les pays occidentaux vont devoir permettre à ces pays de se développer. Cela sans mettre en péril leur propre société sous peine d'amplifier des tensions déjà fortes chez eux.

Concrètement, cela signifie par exemple:

- De mettre en place des mécanismes financiers incitatifs qui drainent les capitaux des pays européens vers les pays pauvres pour y investir et développer ou mettre en place les infrastructures (énergie, voies de circulations, etc...), créer les activités en permettant aux initiatives et énergies locales de s'appuyer sur des capitaux solides.

- De créer des voies de communication et d'échanges de marchandises privilégiées, en agissant sur le coût des transports, quitte à fiscaliser les marchandises venues de pays déjà développés pour donner un avantage concurrentiel aux partenaires en voies de développement

- De fixer les élites locales, ou de les faire revenir si elles sont expatriées, en incitant les multinationales à recruter leurs cadres parmi les natifs et non en expatriant depuis l'occident. De même, les rémunérations de ces cadres locaux doivent être suffisamment élevées pour qu'ils aient intérêt à rester dans leur pays d'origine, pour juguler la fuite des cerveaux et des compétences. La réussite d'une élite locale est absolument indispensable

- D'implanter un système de formation, pour les jeunes comme pour les adultes, qui permette aux populations de rattraper leur retard éventuel vis à vis de l'occident, d'accélérer leur développement dans la maîtrise technologique pour pouvoir à moyen terme innover et entrer dans le jeu de la concurrence mondiale

D'autres mesures encore peuvent être trouvées et mises en oeuvre. Un frein à cette politique peut être la crainte des pays développés de créer leur faillite future, face à des pays qui seraient devenus qualifiés, structurés, en conservant un niveau de vie faible qui les rende plus attractif. Cela est un risque, limité dans le temps heureusement. Les niveaux de vie des populations tendent à se rejoindre, naturellement. C'est ce qui s'est passé en Europe en est l'illustration, les niveaux de vie et l'accès à la modernité étant très comparables entre pays de l'Union. C'est ce qui est en train de se faire en Chine et en Asie plus globalement. D'ailleurs, sans le développement de ces pays asiatiques, l'immigration vers les pays occidentaux aurait été insupportable d'un point de vue humanitaire. Enfin, le développement des pays pauvres ouvre de nouveaux marchés, de nouveaux besoins, de nouvelles solutions. Comme partout ailleurs dans le monde, l'activité des uns crée et génère l'activité des autres.

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